dimanche 28 avril 2019

La Loge Le Vray Désir est en ligne !

La Loge Le Vray Désir lettre ד (LNF) a le plaisir de lancer son site Internet : vraydesir.fmtl.fr.
Grace au concours du Grand Archiviste de LNFU, de nombreux comptes-rendus seront régulièrement publiés.

Créée en 1983, cette Loge, ayant la particularité de travailler, le plus souvent, au quatrième et dernier grade symbolique du Régime Ecossais Rectifié, s’applique à étudier avec minutie les sources et textes fondateurs de ce Rite, autour de la personnalité de Jean-Baptiste Willermoz, qui en fut le principal ouvrier.

A titre d'exemple, voici les notes de la Tenue du 4 avril 1987 qui portait sur l'étude de l'instruction secrète des Grands Profès (1ère partie, suite), sous la direction de René Guilly.
"Avant propos 
Les références des paragraphes suivent le texte publié in Renaissance Traditionnelle n° 181-182 (janvier-avril 2016) que nous considérons comme le texte de « référence ». Ce texte, de 1778, était lu au candidat Grand Profès. La Grande Profession, classe secrète composée de C.B.C.S., était une sorte de collège, de conservatoire du rite. Les GGPP avaient pour rôle, sans se faire connaître, de guider les Frères dans leur carrière maçonnique, de rectifier... On peut attribuer ce rôle, aujourd'hui, au 4e grade du RER. La cérémonie de réception se déroulait de la façon suivante : les Frères étaient réunis en cercle. On disait une prière et on donnait la lecture intégrale du texte...

§10 
« figuraient aux apparences sensibles »L'initiation (la cérémonie), d'une certaine manière, est trompeuse, en ce sens qu'elle ne montre que des apparences, des symboles. Il faut dépasser ce stade par l'intuition.

§ 11 
« à croire en elle avec confiance » 
La foi précède la connaissance. Elle en est le chemin. 
« nature générale et particulière … agents individuels » 
Nature universelle = l'univers; nature générale = la terre; nature particulière = l'homme; l'agent individuel = l'homme 
« sentiment intime » 
C'est l'intuition, une voie de communication interne et intérieure (que l'on peut opposer au regard physique). 
« philosophes » 
Il s'agit des philosophes du mouvement sensualiste qui court de Hume à Condillac. 
« la vraie forme d'(...)un individu matériel » 
La notion de « forme », issue de la philosophie scholastique, est très délicate à comprendre. Il semble que nous entrons ici dans le domaine de l'abstraction d'où l'étude de la très importante série des nombres du RER: « 3, 6, 9, 4 ». 3 désigne la matière inorganisée (au moment de la création), 6 désigne la matière organisée (le monde temporel). Est-ce ici que l'on peut introduire la notion de forme? L'axe feu central, par les esprits ternaires, est au cœur de l'existence de la matière. 9 désigne la dissolution de la matière (figurée par le tableau à l'occident au grade de Maître). 4 désigne la lumière (la vie spirituelle, éternelle).René Le Forestier écrit dans son ouvrage sur les Elus Coëns, p. 49. « Trois ou ternaire est le type de la matière. Il représente trois substances fondamentales: soufre, sel et mercure ». P. 53 « Six ou sénaire est le nombre de la création. C'est par le sénaire que le Créateur fit sortir de sa pensée toutes les espèces d'images de formes (c'est nous qui soulignons) corporelles apparentes qui subsistent dans le cercle universel ». P. 57 « Neuf est démoniaque car il est le nombre de la matière multiplié par lui-même ». P 50 à 53 « Quatre ou quaternaire est le nombre spirituel divin dont le Créateur s'est servi pour l'émanation spirituelle de tout être vivant » (...) Nombre de l'énergie créatrice (...) Il est le nombre de « l'axe feu central » (...) qui a donné naissance (par les agents ternaires) à toutes les formes corporelles et les entretient dans cette existence. Il contribue à la perfection des formes prises par la matière indifférente, parce qu'il donne le mouvement et l'action à la forme et parce qu'il préside à tout être créé, comme étant le principal nombre d'où tout est provenu ».

§12 
« le principe universel » 
C'est la volonté de Dieu, agent universel, cause intelligente et active, le Verbe ou la Parole de l'Evangile. Les 3 facultés divines de pensée, volonté et action sont en Dieu lui-même. 
« hors de l'univers » 
La véritable réalité des êtres spirituels qui peuvent se trouver dans le monde sensible, est hors de ce monde sensible. 
« agents puissants et actifs » 
Ce sont les agents ternaires, issus de l'axe feu central, qui produisent les formes matérielles, les entretiennent dans leur existence et les dissolvent en s'en retirant (cf. Des Erreurs et de la Vérité de Louis Claude de Saint-Martin). 
« voie ténébreuse des sens » 
Ce sont les ténèbres de la matière. 
« religieux et naturels » 
La nature (qui peut être proposée ici dans le double sens de nature naturante et de nature naturée) est un moyen de remonter vers le surnaturel. 
« conservant par les initiations » 
L'initiation, c'est à la fois la mémoire imparfaite de la tradition primordiale et le moyen de remonter à cette origine spirituelle. 
« temple célèbre » 
Le Temple de Salomon est composée de 3 parties qui correspondent aux 3 parties hiérarchisée de l'homme et de l'Univers. 
« initiés » 
Ce terme se comprend ici dans la perspective sacerdotale juive.

§ 13 
« figurait (…) aux » 
Représentation symbolique qui implique une notion d'effort personnel pour parcourir le chemin spirituel. On pourrait en tirer l'idée que, dans la voie spirituelle, la place des « œuvres » est plus importante que celle de la « grâce », s'opposant ainsi au quiétisme. C'est tout la question complexe de la foi et des œuvres. 
« seconde classe » 
En 1778, puisque ce texte est de cette époque, la seconde classe c'est celle de la Grande Profession, tout récemment créée.Commentaire :A la base du RER il y a l'idée qu'il y a un être spirituel dans l'homme.La pédagogie maçonnique propose les choses (idées, symboles, doctrine) aux Frères sans chercher à les convaincre absolument. En ce sens l'initiation ne fait que donner une chance à celui qui la reçoit. Il lui faut ensuite faire des efforts seul, mais cependant entouré, aidé et aimé par ses Frères, d'où la responsabilité de ceux-ci et particulièrement des responsables des Loges « bleues ». [cf. René Guénon, Aperçus sur l'initiation, pp. 32 et 33].

§14 
« science » 
La science spirituelle, c'est le culte que les Elus-Coens (= prêtres) de Martinès de Pasqually devaient rendre à l'Eternel. Dans cette perspective la Maçonnerie est une certaine forme de culte et on peut la qualifier de voie religieuse. Si la distinction entre religion et initiation apparaît très délicate, on peut dire que la Maçonnerie est une voie complémentaire à la religion, mais une voie non nécessaire, donc un « luxe » supplémentaire.A la fin paragraphe, il y a l'idée d'une adhésion à la foi [cf. § 11].

§ 15 
« moyens physiques » 
Ce sont des moyens intermédiaires. 
« la formation, l’entretien et la fin de toutes choses temporelles » 
Il y a une allusion à la structure des 3 grades : formation = apprenti, entretien = compagnon, fin de toutes choses = maître. 
« l'homme de désir » 
C’est le cherchant pour qui la quête n'est jamais vaine. 
[...]"
La suite sur le site de la Loge.

jeudi 25 avril 2019

Esprit du Rite Moderne Français Traditionnel

En 1999, Roger Dachez présentait un travail sur "l'Esprit du Rite [Moderne] Français Traditionnel" dans la Loge Jean-Théophile Désaguliers n°1 de la LNF dont voici un extrait :
"Il y a un an, nous fêtions le 30e anniversaire de la LNF et aujourd’hui nous fêtons le 40e anniversaire de notre loge. C’est dire que cette loge a, évidemment, préexisté à la fédération qu’elle a contribué à fonder et qu’elle illustre, autant que son histoire se confond avec celle de la LNF comme on vient de nous le rappeler, la démarche générale de la fédération, c’est-à-dire son esprit. Car il y a un esprit qui a présidé à la fondation de la LNF et notre loge avec le rite qu’elle pratique en est un des plus beaux fleurons. 
La redécouverte des rites dans leur pureté originelle est un travail fondamental et exemplaire de la fédération. Ce travail a été fait pour les 3 rites que nous pratiquons mais il faut reconnaître que le travail de restitution du rite français est spécifique. En effet, il existe des textes authentiques du Régime Écossais Rectifié et du rite anglais style Émulation. Il suffisait de les reprendre et de les comprendre mais, on l’a vu, la situation du rite français était bien différente. 
En effectuant une véritable restitution du rite français les frères cherchaient, en réalité, à retrouver la tradition maçonnique française du XVIIIe siècle et son esprit le plus authentique. 
Pour procéder à ce travail plusieurs écueils étaient à éviter :
  • Le premier était de pratiquer une recherche minimum et de s’en tenir à un texte arbitrairement choisi. Ils ne manquent pas, que ce soit le texte imprimé en 1801 dans le Régulateur du Maçon, ou d’autres textes manuscrits, de 1786, de 1778 ou d’autres encore. Certains l’ont fait et il existe des loges qui travaillent au rite français de « 1778 » par exemple. C’est oublier que le rite français n’a jamais été fixé et qu’un texte unique, fut-ce le Régulateur de 1801 ne saurait prétendre résumer à lui seul cette tradition maçonnique française.
  • Le deuxième écueil était de considérer que, forts de nos recherches, de notre érudition et de notre expérience, nous en connaîtrions plus aujourd’hui que les Maçons du XVIIIe siècle, que ces derniers n’ont jamais vraiment compris ce qu’il faisaient, et que nous sommes en mesure de reconstruire un rite idéal. Cette tentation fondamentalement néfaste, celle d’une pureté originelle, est plus fréquente qu’on ne le croit.
C’est donc une troisième voie qu’ont choisi les fondateurs de la LNF, une voie, en quelque sorte intermédiaire. 
On sait que, stricto sensu, l’expression « Rite français » n’a pas de sens au XVIIIe siècle. En effet, la Maçonnerie qui est apparue en France dans les années 1720 s’est développée en toute liberté, dans un grand foisonnement et en l’absence de tout contrôle obédientiel, la fondation du GODF remontant à 1773. A cet égard, on peut estimer que le développement de la franc-maçonnerie française exprime, à sa manière, une certaine forme du génie français : une très grande diversité, une indéniable capacité d’innovation, et aussi une certaine tendance à la complexité avec l’apparition de nombreux hauts grades. 
Ainsi, au milieu du XXe siècle, se lancer dans la découverte de la tradition maçonnique française n’était pas chose facile d’autant qu’il existait très peu de travaux antérieurs. Peu à peu, en retrouvant les sources, c’est-à-dire les plus anciens textes, il fut possible de construire quelque chose d’assez fidèle à l’esprit de la tradition maçonnique française du XVIIIe siècle et de restituer l’ensemble des usages dûment attestés de cette maçonnerie. Ce faisant, on obtint quelque chose d’extraordinairement fascinant mais lourd et complexe. Le « Rite Français » était devenu une sorte de « cathédrale gothique » de la Maçonnerie : tous les éléments qui le constituaient étaient absolument authentiques mais l’ensemble ainsi formé n’avait probablement jamais existé en tant que tel.
C’est au cours des années 1980 que l’on entreprit d’épurer les textes pour ramener le rite aux dimensions d’une « humble chapelle romane ». Il s’agissait de retrouver le nucleus fondamental de la tradition maçonnique française, c’est-à-dire les usages essentiels, constants et indispensables attestés en tant que tels au XVIIIe siècle. Cette « cure d’amaigrissement » des rituels eut l’avantage de dégager des significations certes moins nombreuses mais plus fondamentales et finalement plus riches. C’est l’état du rite français traditionnel aujourd’hui. En remplaçant le mot « rétabli » par « traditionnel » on a voulu signifier qu’il ne s’agissait pas de rétablir un rite qui n’a sans doute jamais été pratiqué comme nous le faisons aujourd’hui, mais qu’il s’agissait de retrouver, de connaître, de vivre et de transmettre les valeurs essentielles de la tradition maçonnique française. 
Le Rite Français Traditionnel est donc :
  1. Un rite sobre, voire austère, mais simple, témoignant d’usages anciens moins « bavards » que la maçonnerie d’aujourd’hui, usages qui incitent plus à la réflexion et à la méditation.
  2. Un rite qui s’inscrit dans la tradition chrétienne dont il véhicule les valeurs. Il est précisé que le GADLU est Dieu et que les obligations sont prises sur l’Évangile de Saint-Jean.
  3. Un rite qui met en valeur notre tradition maçonnique nationale, qui correspond à notre histoire et à notre culture. C’est notre manière de participer à l’universalisme maçonnique.
Le RFT est un rite qui évoluera encore puisque, par définition, la recherche des sources fera encore resurgir des éléments nouveaux pour le moment inconnus. Notre compréhension du rite en sera modifiée et s’améliorera et, s’il le faut, nous intégrerons ces nouveaux éléments. C’est ainsi que nous continuerons à faire revivre et vivre cette tradition, notre tradition, la tradition tout simplement."
Plus de détails sur le site de la Loge...

dimanche 21 avril 2019

Conférence Internationale d'Histoire de la Franc-Maçonnerie

La IIIe Conférence Internationale d’Histoire de la franc-maçonnerie et des organisations fraternelles se tiendra à la Bibliothèque nationale de France, les vendredi 14 juin et samedi 15 juin 2019, sur le thème : "1000 Degrees: Constructing Fraternal Rites" (Des rites pour construire la fraternité).

Plusieurs membres des LNFU interviendront lors cette 3e édition organisée par Policy Studies Organisation (Washington) et le Musée de la franc-maçonnerie (Paris).

Un des organisateurs français de cet événement, Pierre Mollier, en donne un aperçu sur le blog Hiram.be dont voici un extrait :
"C’est la Grande Loge d’Écosse qui avait lancé ces grandes rencontres de la recherche maçonnique. Les premières International Conferences on the History of Freemasonry (ICHF) avaient eu lieu à Edimbourg en 2007, 2009 et 2011. Après la réussite de ces trois manifestations, les Écossais avaient souhaité passer le relais à d’autres au regard de l’ampleur de la tâche. Après une période de flottement, c’est finalement Paris qui accueillit en 2015 la manifestation, rebaptisée pour l’occasion World Conference on the History of Freemasonry, dans le cadre prestigieux de la Bibliothèque nationale qui préparait alors sa grande exposition sur la franc-maçonnerie. La manifestation était prise en charge par la fondation académique américaine Policy Studies Organisation en association avec le Musée de la franc-maçonnerie
Devant le succès, le principe s’est institutionnalisé et la BnF sera donc à nouveau le carrefour de la recherche maçonnique les 14 et 15 juin prochain. Sous l’intitulé « Des rites pour construire la fraternité » le thème de cette année est sur les rituels, leurs sources et leur histoire. Comme dans les précédentes éditions, le principal intérêt de la manifestation réside dans la présence d’historiens maçonniques de tous les pays… dont quelques « stars » du domaine ! 
Ainsi, la conférence inaugurale du vendredi matin sera présentée par Andrew Prescott. Celui-ci nous proposera un bilan des débats, hypothèses… et controverses à propos de la création de la première Grande Loge en 1717… ou 1721. Andrew Prescott a été un des principaux intervenants des travaux novateurs conduits en 2017 pour le présumé tricentenaire de la franc-maçonnerie spéculative moderne. Avec maintenant deux années de recul, son analyse de cet épisode fondateur promet d’être passionnante. 
Signalons aussi la table ronde organisée le samedi après-midi par la revue américaine Heredom sur la genèse du Rite Écossais Ancien et Accepté aux États-Unis. Brent Morris y présentera une communication sur les Députés Inspecteurs Généraux en Amérique à la fin du XVIIIe siècle, ils ont été près d’une soixantaine ! Joe Wages reviendra sur ce document qui paraît toujours plus important : le manuscrit Baylot. Mais on pourra aussi y apprécier de nombreux autres sujets comme ces découvertes relatives à l’initiation de Cagliostro que nous relatera Reinhard Markner…"

Notez que l'inscription est gratuite mais obligatoire.
Voici le programme complet :

Jeudi 13 juin

14h30-17h Workshop
Sur invitation
Bibliothèque du Grand Orient de France
16, rue Cadet -75009 Paris (Métro Cadet)
Translation French-English/English-French : Jean-Pierre Gonet

Les matériaux de l’histoire des grades/Sources of degrees history

Paul Rich
Introduction

Pierre Mollier
Comment appréhender et étudier les manuscrits anciens de rituels 

Joe Wages
The Early Scot Masters: Which Manuscripts?

Jean-Pierre Gonet
Translating and Editing the Sharp Documents: A New Franco-American Project

Dominique Jardin
Les apports de l’iconographie dans l’étude des rituels maçonniques anciens

François Gruson
La presentation des Temples dans les manuscrits anciens de hauts grades

Vendredi 14 juin

BnF Grand Auditorium

9:30-11:00. Plenary
Greetings and Introduction of Opening Plenary Panel by Paul Rich, Guillermo De Los Reyes and Pierre Mollier, Conference Co-Chairs

Andrew Prescott
The Origins of Freemasonry and the Invention of Tradition: New Perspectives

11:00-11:20. Coffee Break in foyer.

11:20-13:00
Thomas Fressin
Les compagnies des nobles jeux de l'arc, de l'arbalète et de l'arquebuse : des sociétés urbaines initiatiques, fraternelles et privilégiées  

Francis Delon et Yonnel Ghernaouti
Une société para-compagnonnique dans la France de la fin du XXe siècle

13:00-14:00. Lunch Break. 

14:00-16:00. 
Une table ronde organisée par Renaissance Traditionnelle

Sources et histoire du "Maître Ecossais"

Pierre Mollier
Les origines de la légende de la Voûte 

Paul Paoloni
Les premiers Maîtres Ecossais et les débuts des hauts grades

Reinhard Markner
The 1745 Berlin Scots Master Catechism: Context and Significance

Roger Dachez
Le grade d'Ecossais dans les différents rites maçonniques (RF, RER, REAA etc.)

16:00-16:30. Coffee Break in foyer

16:30-17:30.
Samuel Macaigne 
Du mythe au rite : Fabré-Palaprat et l'Ordre du Temple


BnF Petit Auditorium

11:20-13:00
Mike Ford
"In diesen heil’gen Hallen?" Debates around Freemasonry in the Music of Mozart’s Die Zauberflöte

Reinhard Markner
Cagliostro's Initiation: His 1777 Grand Lodge Certificate Rediscovered

13:00-14:00. Lunch Break. 

14:00-16:00. 
Patrick-André Chéné
L'Ordre du Pacificateur Américain, Chevalier, Prince du Tropique

Pierre-Henri Landrieau
Les degrés du Tabernacle, marqueurs de l'évolution des Tuileurs

Francis Delon et Yonnel Ghernaouti
Être membre de l’Ordre DeMolay dans les bases américaines de l’OTAN

16:00-16:30. Coffee Break in foyer

16:30-17:30.
Rogelio Aragon
Monstres d’irreligion et libertinage” : une loge française à Mexico dans les années 1790  

Samedi 15 juin

BnF Grand Auditorium


Table ronde organisée par l'Aréopage de Recherche «Sources»

Sources et histoire du grade de Chevalier Kadosh

9:30-11:00.
Jean-Marie Mercier 
De l'apparition d'un proto-Kadosch à la fixation d'un grade à connotation templière ou la ''malédiction'' d'un nec plus ultra maçonnique ayant suscité fascination et détestation

Henri Lombard
L'imaginaire du chevalier Kadosch

Guy Giraud
La gestuelle du chevalier Kadosch

11:00-11:20. Coffee Break in foyer.

11:20-13:00
Jean-Luc Lebras
L'échelle du Kadosh dans tous ses états - Esquisse d'une typologie de sa représentation dans une quarantaine de rituels, entre 1750 et 1805

Bernard Pateyron
Etude lexicographique du corpus des rituels de chevalier Kadosch

13:00-14:00. Lunch Break. 

14:00-16:00. 
Round table organized by Heredom. Chair: Dr. Wallace Boston, President of the American Public University System

Scottish Masonry in US before the Scottish Rite

Joseph Wages
Etienne Morin and the Baylot Manuscript

François Gruson
Hauts grades et stylistique architecturale dans le manuscrit Francken

Brent Morris
1768-1801: The Deputy Inspectors General of the Order of the Royal Secret in US, who they are, what they did 

Pierre Mollier
Deux Députés Inspecteurs Généraux français -... ou presque - aux Etats-Unis: Augustin Prevost et Pierre Le Barbier Duplessis

16:00-16:30. Coffee Break in foyer

16:30-17:30.
Dominique Jardin
Les hauts grades en France vers 1780 à travers leur iconographie : les 80 planches d'un étonnant proto-tuileur

17:30 Conclusions de la IIIe Conférence internationale d’histoire de la franc-maçonnerie par Brent Morris

18:00 End of the conference 

BnF Petit Auditorium

9:30-11:00.
Paul Rich
Masonic Discrimination Against Ethnic, Gender, and Religious Groups: Fraternity without Brotherhood?

Sylvia Hottinger
Belen de Sarraga (1879-1950)

Françoise Moreillon
1958 : Du Rite d'Adoption au Rite Écossais, un moment-clef dans l'histoire de la Grande Loge Féminine de France

11:00-11:20. Coffee Break in foyer.

11:20-12:00
Aymeric Le Delliou 
Philippe Buchez et Saint-Amand Bazard dans les années 1820, l'utilisation politique des organisations rituelles et ses limites : Les amis de la Vérité, la Charbonnerie française, le Saint-Simonisme...

13:00-14:00. Lunch Break. 

14:00-16:00. 
Emanuela Locci
History of the Grand Orient of Italy

Michael Coughlin
From Mythos to Logos: Andrea Palladio, Freemasonry and the Triumph of Minerva

Henri Lombard
The Splendid Feasts of Scottish Rite Grades (AASR)

16:00-16:30. Coffee Break in foyer

16:30-17:30.
Joseph P. Garske
Fraternal Oath and Global Governance: How a Medieval Practice Has Survived Into the Twenty-First Century Rule of Law

18:00-19/00h
Cocktail / Farewell toast
Rencontres et échanges entre les participants et les intervenants

vendredi 19 avril 2019

Etude comparée de 3 divulgations maçonniques françaises

Afin d'illustrer la méthode de recherche scientifique développée au sein des LNFU en général et de la Loge Jean-Théophile Désaguliers n°1 en particulier, nous publions cette étude menée sous la direction de René Guilly fondateur du Rite Moderne Français Traditionnel.

Voici la première partie correspondant à la Tenue du 15 janvier 1987
1. Demande : Quel est le premier soin du Maçon ?
Réponse : C’est de voir si la Loge est couverte.
 
Cf. Le Catéchisme des Francs-maçons : 7e demande. Sur la « couverture » de la Loge : Cf. Ms d’Edimbourg (1696) et Sloane 8e demande. 
2. D. D’où venez-vous ?
R. De la Loge Saint-Jean.
3. D. Quelle recommandation nous apportez-vous ?
R. Bon accueil aux Frères & Compagnons de cette Loge.
4. D. N’apportez-vous rien de plus ?
R. Le Vénérable Maître de la Loge Saint-Jean vous salue par trois fois.
 
Sur la Loge de Saint-Jean et la triple salutation dite « Salutation de l’étranger », c’est-à-dire des visiteurs, Cf. Ms d’Edimbourg et Les Ordonnances de Torgau (1462) faisant suite aux Statuts de Ratisbonne, règle 107 (1459). Ces textes allemands pourraient suggérer des contacts anciens entre l’Allemagne et l’Angleterre.
La « Salutation de l’étranger » serait une clef qui donne l’entrée de la loge. On peut la comparer au Mot du Maçon qui a le même usage. 
Le Mot du Maçon formé de 2 mots, aujourd’hui réparti sur les 2 premiers grades, nous rappelle un état ancien où le grade d’apprentif-compagnon ne formait qu’un tout. S’il y avait bien 2 cérémonies, elles étaient délivrées le même jour. Au début du XVIIIe siècle, avec l’apparition d’un 3e grade, cette pratique, directement issue des origines opératives de la Maçonnerie, disparaît. Or le Mot du maçon ne prend véritablement son sens que lorsque les 2 mots qui le composent sont réunis.
Notons l’association ternaire suivante :

  • VM - Sagesse
  • 1er S. – Force - Jakhin
  • 2eS. – Beauté - Boaz 
5. D. Que venez-vous faire ici ?
R. Vaincre mes passions, soumettre mes volontés, & faire de nouveaux progrès dans la Maçonnerie.
 
Cf. Masonry Dissected de Samuel Prichard (1730).
Et voici la suite lors de la Tenue du 18 juin 1987 :
6. D. Etes-vous Maçon ?
R. Mes Frères & Compagnons me reconnoissent pour tel.
 
On trouve cette question avec la réponse « Oui, je le suis » dans la « Synthèse Ecossaise » dès 1696 et les textes ultérieurs. La réponse complète se trouve dans le Wilkinson (circa 1727) et la divulgation de Prichard (1730). Remarquons l’expression : « Frères et Compagnons ». Elle se trouve dans le Chant des Apprentis de Jean-Christophe Naudot (1690-1762) publié en 1737. Sans doute faut-il voir ici une allusion au grade d’« Apprentif-Compagnon ». 
7. D. A quoi connaîtrai-je que vous êtes Maçon ?
R. A mes signes & mes marques, & au point parfait de mon entrée.
 
Le Catéchisme de Travenol donne comme réponse : « Au signe, attouchement et à la parole ». Cette séquence est dans un ordre logique et pratique : le signe peut se faire à distance, l’attouchement de plus près et la parole donnée à l’oreille, de très près.
La réponse donnée dans le Sceau se trouve dans le Wilkinson, et peut-être antérieurement : il faudrait chercher dans un texte de 1711. 
Il y a lieu de distinguer « signes » au pluriel de « signe » au singulier. Les « signes » au pluriel sont détaillés dans la demande et réponse suivante (n° 8) : ce sont l’Equerre, le Niveau et la Perpendiculaire. Le « signe » au singulier, dont la source se trouve dans la Synthèse Ecossaise de 1696, fait référence au premier point parfait de l’entrée (Cf. Demandes et réponses 10 à 12). 
Marque et attouchement : le mot anglais qui désigne l’attouchement pourrait, dans un sens ancien, signifier aussi « marque ». Néanmoins il existe un mot anglais « mark » pour désigner une marque tandis que le mot « token » qui désigne l’attouchement peut aussi signifier « code ». L’attouchement se donne lors de la poignée de main, en anglais « grip » (à ne pas confondre avec la notion française de « griffe », poignée de main qui se donne au grade de Maître), et il peut alors être assimilé, lors de la pression que l’on donne, à une marque. 
Plus tardivement, vers 1730, on ajoutera à la réponse « et aux circonstances de ma réception », ce qui ouvrira la porte sur la description de la réception. 
8 D. Quels sont les signes des Maçons ?
R.. L’Equerre, le Niveau et la Perpendiculaire.
 
La source de ce ternaire remonte aux années 1727-1730 ce qui dénote un rapport entre Le Sceau rompu, le Wilkinson et Prichard. L’Equerre, seule, se trouve dans le Sloane (1700) comme signe de reconnaissance (dans ce manuscrit, elle est une lumière et le moyen de prêter serment). C’est une clef fondamentale dans la maçonnerie opérative. Ce n’est qu’en 1727 que la Grande Loge de Londres décide d’attribuer les bijoux de la façon suivante : l’Equerre au Vénérable Maître, le Niveau au 1er Surveillant et la Perpendiculaire au 2è Surveillant. 
9 D. Quelles sont les marques ?
R. Certains attouchements réguliers que l’on se donne entre Frères.
 
L’expression « certaines poignées de main » se trouve dès les années 1727-1730. Ainsi, on peut dire que la maçonnerie spéculative actuelle se trouve constituée au cours de ces années là et que la maçonnerie spéculative française, issue de celle des îles britanniques, est en gestation et constitution à Londres dans les années 1720. 
10 D. Donnez-moi le point parfait d’entrée.
R. Donnez-moi le premier, je vous donnerai le second.
11 D. Je garde ?
R. Je cache.
12 D. Que cachez-vous ?
R. Les signes des maçons et de la Maçonnerie.
 
L’expression « Donnez-moi le premier, je vous donnerai le second » s’applique donc ici au point parfait d’entrée et non au Mot du Maçon comme cela sera le cas à partir de 1730, date à laquelle cette dernière innovation entre en scène, exemple même d’une dérivation maçonnique. 
« Je garde ? » est une référence directe au serment et établit un rapport entre l’idée d’une pénalité et le point d’entrée. On trouve cette liaison dès 1696 et le manuscrit Sloane, D. 3. 
On remarque qu’une parfaite cohérence se dégage des D. 7 (« mes signes et mes marques et au point parfait de mon entrée ») qui sont secrets et permettent de reconnaître un Maçon, 10 « le point parfait de l’entrée » en rapport avec l’idée de secret « je garde, je cache », 12 « que cachez-vous ? » les secrets tels les signes des Maçons (retour à D.7) 
Deux notions sont à retenir lors de l’Entrée du profane : on désigne sa nouvelle qualité et on lui donne un dépôt à conserver. Le rite de l’Entré est donc très important puisque le profane y reçoit tout ce qu’il y a de fondamental, en une seule fois. Sous cette forme, ce rite a des origines écossaises. On peut également établir des relations avec le compagnonnage français ainsi qu’avec l’Allemagne (cf. D.2 et suiv.), ce qui constituerait un tronc opératif commun. 
D&R 13 à 16
«- Où avez-vous été reçu Maçon ?
-Dans une Loge juste et parfaite.
-Qui compose cette Loge ?
-3, 5 & 7 : savoir, un Maître Vénérable, 2 Surveillants, 2 Compagnons et 2 apprentifs.
-Qui la forme ?
-5, qui sont un Vénérable Maître, 2 Surveillants, 1 Compagnon et 1 apprentif.
 -Qui la gouverne ?
-3, un Vénérable Maître et 2 Surveillants. »
 
La trilogie 3, 5, 7 est une notion récente des années 1730. Ici encore on remarque le travail d’élaboration de la Maçonnerie spéculative anglaise, comme on vient de le voir à l’instant, dans les années 1720. A un certain moment le système se fige et devient universel. 
A propos de la formation et du gouvernement de la Loge notons qu’en 1717, à Londres, la Loge est formée de 3 officiers (Vénérable Maître ; 1er et 2e Surveillants) hiérarchisés (cf. D. 8). En 1760, les « Anciens », principalement Irlandais mettent les 3 grands Maîtres de la Loge sur un plan d’égalité. Il ya donc un divorce anglais/irlandais sur la situation des 3 officiers et c’est un problème fondamental. 
La composition de la Loge en 3, 5, 7 est reprise dans L’Ordre des Francs-maçons trahis (1744-5). Sur les origines de cette composition qui a connu des variations (cf. Sloane, op. cit., D. 5) il semble que le débat s’est cristallisé autour de 1724/5 sur 5 et 7 (le 3 étant déjà  en place dès 1717 dans la Maçonnerie anglaise) dans des textes irlandais, donc archéo-anglais, qui auraient pu servir de relais à la Maçonnerie française..
Pour plus d'informations :

lundi 15 avril 2019

Notre-Dame de Paris

Splendeur gothique, chef-d’œuvre des bâtisseurs de cathédrales, cœur symbolique de l’âme française depuis tant de siècles, aujourd’hui dévorée par un feu infernal…

Immense tristesse face à une telle catastrophe, à peine croyable.

Espoir que Notre-Dame, à l’instar de la foi ardente qui l’a inspirée, renaîtra néanmoins de ses cendres !

Tous les Frères et toutes les Sœurs des Loges nationales françaises unies, profondément attristés par ce spectacle,  forment le vœu que, du fond de notre grand et vieux pays, tous les amoureux de la tradition spirituelle de la France s’uniront pour contribuer avec determination à cette renaissance.

TRF Roger Dachez

dimanche 14 avril 2019

Renaissance Traditionnelle 192 - Sur les traces de l'Ecossisme


Le dernier n° 192 de la revue Renaissance Traditionnelle vient de paraître ! Il est consacré aux sources de l'Ecossisme.
Et voici l'avant-propos du rédacteur en chef, Pierre Mollier :
"Ce numéro 192 clôt – avec un peu de retard – l'année 2018 de notre revue, mais sa matière est particulièrement riche. Depuis quelques années, les historiens maçonniques – aux premiers rangs desquels l’équipe de R.T. – se penchent sur la difficile question de l’origine des hauts grades. Vous trouverez dans ces pages des éléments nouveaux et importants sur l'apparition et les premières versions du grade d'Écossais. 
Deux contributions s'attachent à mieux cerner ses sources légendaires et symboliques autour des thèmes de la légende de la voûte et de la « croix de saint André ». Nous sommes particulièrement heureux de republier, et ainsi en quelque sorte de redonner vie, à cet article oublié du grand historien de l'art Émile Mâle. À la suite d'une véritable enquête, il nous restitue les principales étapes de l'apparition dans l'art occidental de ce motif curieux de la croix de saint André. 
Nous versons ensuite une nouvelle pièce au dossier des très rares premiers rituels du grade Maître Écossais. Ce manuscrit Horn est tiré des exceptionnelles archives de l'Ordre Maçonnique Suédois prend place d'emblée parmi les très rares documents sur les tout débuts de l'écossisme. 
Avec Samuel Macaigne, nous nous penchons sur une version de l'« Écossais de Morin » qui se révèle être un des chaînons manquants dans l'élaboration des manuscrits Francken. 
Depuis quelques années Alexandre Minski a publié plusieurs traductions d'importants essais sur le néoplatonisme de la Renaissance, nous donnant ainsi accès au meilleur de la recherche anglo-saxonne en la matière. Pour marquer la sortie de Prisca Théologia, une magnifique étude de Daniel Walker sur les néoplatoniciens français, nous vous proposons un grand entretien avec son traducteur. C'est l'occasion de revenir sur la place du néoplatonisme dans l'histoire de l'ésotérisme en Europe. 
Enfin, avec Pierre Lachkareff, ce riche numéro se conclut par trois notes de lecture approfondies sur des livres qui s'imposent déjà comme des ouvrages de référence dans notre domaine. 
Ces quelques mots d'introduction à ce beau numéro ne sauraient s'achever, cher lecteur, sans une invitation... à renouveler votre abonnement pour l'année 2019 !"
Et pour en savoir plus, quelques extraits gratuits :
Ce numéro peut être commandé en ligne au prix de 15€.

samedi 6 avril 2019

Instructions au 2e grade du RER

La Loge L'Equerre - La Tradition Rectifiée n° 4 des LNFU vient de publier quelques notes sur les instructions au 2e grade de Compagnon du RER, suite à sa Tenue du 8 novembre 2016.

Voici le texte intégral :
"De la première section, le Rite Ecossais Rectifié ayant cette particularité de réinterpréter, à sa manière et selon sa doctrine, un fond maçonnique préexistant, soulignons 4 points : 
  • Ainsi des mots Jakhin et Boaz dont la signification est particulière au rectifié, Jakhin signifiant ici « Dieu m’a créé » et Boaz « Le Seigneur est ma force »
  • Les mots de passe, aussi, sont propres au rectifié : Phaleg au 1er grade, à la place de Tubalcaïn, sur injonction de l’Agent Inconnu (1785) et Giblin au 2e grade. On sait que ce dernier mot a un rôle important dans l’installation secrète.
  • Les pierres, quant à elles, ne font pas référence à une quelconque tradition opérative. Il n’y a pas la pierre cubique à pointe, invention de la tradition française du XVIIIe siècle. Ce sont, probablement, des pierres vivantes.
  • Enfin il y a lieu de distinguer la loge et le Temple, Temple qui est représenté en loge sur le tableau.
Dans la 2e section, il est question de la lettre G qui est Dieu, God en anglais, dans la chambre du milieu qui est toujours, sauf dans la tradition française, au 2e grade. Le miroir qui incite à la connaissance de soi-même, c’est-à-dire non pas à une connaissance psychologique mais à retrouver en soi l’image inamissible de Dieu, comme la connaissance de la nature ne consiste pas à se livrer à des recherches scientifiques mais à rechercher en elle les signatures de Dieu. 
La 3e section donne l’occasion d’insister sur les origines du symbole du grade « Dirigit Obliqua ». Celui-ci est issu de la Strict Observance, qui l’avait probablement emprunté aux devises primitivement prévues pour des tapisseries royales jamais réalisées. 
Rappelons enfin le statut particulier du grade de compagnon, grade de la durée des êtres et de l’univers, grade important donc dans lequel se développe notre vie maçonnique et la voie que nous avons à suivre vers d’autres horizons."
Pour rappel, le compte-rendu du 3 février 1992 présente les instructions et des commentaires associés.

mercredi 3 avril 2019

La charité

La Loge L'Anglaise n° 6 des LNFU vient de publier le travail d'un Apprenti sur l'une des trois vertus théologales dont voici un extrait :
"Venant du latin caritas, caritatis qui signifie la cherté, l’affection, l’amour, pour le profane, la charité est la qualité qui porte à désirer et à faire le bien d’autrui. La charité est aussi considérée comme l’Amour de son prochain.
Dans la langue française, si on évoque la charité, les gens vous parlent de demander/faire la charité, de vente/œuvre de charité, de faire une action/acte de charité, mais ils vous parlent également des proverbes : charité bien ordonnée commence par soi-même, c’est l’hôpital qui se moque de la charité.
En France, il existe des lieux portant le nom de Charité, en particulier :
  • différents hôpitaux de Paris,
  • pour les Marseillais, l’incontournable “Vieille Charité”, édifiée au 17e siècle sur les plans de Pierre Puget, avait pour objectif initial d’abriter les indigents et les pauvres suite à l’édit royal sur l’enfermement des pauvres et mendiants. Le conseil de la ville décida d’ériger un lieu pour cet accueil, l’œuvre Notre Dame de la Charité fut créé en 1622 et un terrain mis à disposition mais il fallut attendre1654 pour que les dirigeants envisagent de construire un bâtiment approprié aux besoins et c’est celui de Pierre Puget qui fut retenu en 1671. Les travaux se terminèrent en 1745 sous la conduite de son fils, François Puget.
En 1589, Henri III fonda l’ordre de la Charité pour récompenser les militaires blessés au service de l’État. 
[..]"
Pour lire la suite, allez sur le site de la Loge...