vendredi 26 novembre 2021

Renaissance Traditionnelle 199-200 : le Royal Arch en Grande-Bretagne au XVIIIe siècle

Le nouveau numéro 199-200 de la revue Renaissance Traditionnelle "le Royal Arch en Grande-Bretagne au XVIIIe siècle : origines et sources, autour du Ms Dovre" est disponible. En voici la présentation par son rédacteur en chef, Pierre Mollier :

Avec ce robuste numéro double 199-200, Renaissance Traditionnelle poursuit son cycle de recherche sur l’apparition des hauts grades. Après notre précédente livraison consacrée aux premiers rituels de Royale Arche en France au XVIIIe siècle, Paul Paoloni nous propose ici une étude approfondie des premiers témoignages sur le Royal Arch en Grande-Bretagne.

L’objet initial de ces pages était de présenter et d’étudier un document peu connu, mais essentiel : le manuscrit Dovre. Il s’agit du rituel britannique de Royal Arch le plus ancien identifié puisqu’il peut être daté du tout début des années 1780. A la différence, par exemple, du manuscrit Sheffield, autre pièce capitale mais malheureusement parcellaire, c’est un texte développé et abouti qui décrit en détail l’ensemble de la cérémonie, d’où son importance. Après avoir raconté son histoire, assez étonnante puisqu’elle passe par la Norvège, Paul Paoloni nous en propose une transcription et une traduction.

Mais, de fil en aiguille, poussant les investigations pour tenter de comprendre dans quelles circonstances naquit ce premier Royal Arch britannique, et essayant d’identifier ses sources, Paul Paoloni est amené à remettre sur le métier – une fois de plus ! – la grande question de l’apparition des hauts grades. Dans ce travail, il reprend notamment plusieurs hypothèses fécondes avancées par notre fondateur René Désaguliers. Tout d’abord, il faut examiner de front l’apparition des hauts grades en Grande Bretagne et en France. En effet, les documents sont plus abondants – ou plutôt moins rares – dans les archives maçonniques françaises et les premiers hauts grades pratiqués en France – sans doute dès le milieu des années 1730, de façon certaine dans les années 1740 – entretiennent encore des liens forts avec leurs sources britanniques. Les matériaux français peuvent donc – un peu paradoxalement – éclairer aussi la question de la formation des « autres grades » en Grande Bretagne. Autre considération : face aux variantes, souvent nombreuses, des légendes ou aux noms, parfois divers, des grades, il faut se concentrer sur ce que les Maçons anglais appellent « les secrets du grade » : c’est-à-dire ses mots, signes et attouchements. C’est, dans cette période pionnière, le « noyau » des rituels. La comparaison des mots, signes et attouchements – complétée de l'observation de certains autres éléments ésotériques – est la meilleure façon d’établir des rapprochements et des filiations dans cette matière un peu insaisissable des premiers hauts grades. Nanti de ces deux clefs, Paul Paoloni nous invite à l’accompagner dans cette longue et passionnante enquête.

Ce numéro peut être pré-commandé en ligne au prix de 30 €.