mercredi 25 avril 2018

Création des LNFU

Suite à la fusion de la Loge Nationale Française (LNF) avec la Loge Nationale Mixte Française (LNMF) qui a donné naissance le 21 avril 2018 aux Loges Nationales Françaises Unies (LNFU), son Président par intérim jusqu'au 9 juin a diffusé la communication ci-dessous aux Grands Maîtres et Grands Secrétaires des Obédiences de la Maçonnerie française.

Le site officiel des LNFU est accessible à cette adresse : lnfu.fmtl.fr

Clichy, le 25 avril 2018,
Mes TT.CC.FF., mes TT.CC.SS.,

Je tiens à porter à votre connaissance que le samedi 21 avril, l’Assemblée Générale Extraordinaire de la L.N.F. a adopté définitivement le projet de fusion avec la L.N.M.F. par un vote favorable à près de 92 %. 
L’immense majorité des membres de la L.N.F. se reconnaît donc dans le projet des L.N.F.U. qui est désormais une réalité concrète. 
Je vous invite dès maintenant à participer activement à la journée du samedi 9 juin à Paris à partir de 10 heures au G.O.D.F. en son Temple Arthur Groussier. 
La convocation officielle et le programme détaillé vous parviendront très prochainement.
Y être présent constitue un devoir impérieux pour tous ceux qui sont attachés à la Maçonnerie de Tradition que nous pratiquons. 
Je sais pouvoir compter sur vous et sur votre dévouement. 
Recevez, mes TT.CC.FF., mes TT.CC.SS., l’expression de mes sentiments fraternels. 
T.R.F. Marc Mirabel
Ancien Président de la L.N.F.
Président des L.N.F.U.



vendredi 20 avril 2018

Renaissance Traditionnelle en 2018


Voici les projets auxquels l'équipe de la Revue Renaissance Traditionnelle a travaillé ces derniers mois, pour l'année 2018.

Tout d'abord le n°189 qui sera disponible dans la première quinzaine de mai, avec un peu de retard, mais dont le contenu va intéresser ceux d'entre vous qui ont assisté à la Conférence des 26 et 27 mai 2017 à la BnF, puisque nous l'avons intitulé "Encore Ramsay!", et qu'il est entièrement consacré à l'atmosphère intellectuelle dans laquelle ont baigné les premières années de la franc-maçonnerie.

Notre numéro suivant sera « un double » (n°190-191, pour paraître début juillet… en avance!). Cette livraison vous invitera à découvrir différentes figures illustrant les liens entre la franc-maçonnerie et l’Illuminisme du Siècle des lumières. Antoine Faivre nous proposera d’abord une biographie du célèbre – mais jusque-là fort mal connu – Touzay Du Chenteau. Raphael Benoit nous présentera ensuite le portrait d’un grand « serviteur méconnu », Jean-André Périsse-Duluc, un des plus proches compagnons de Jean-Baptiste Willermoz et son associé fidèle dans ses entreprises maçonniques. Paul Paoloni évoquera certains aspects de la "légende" selon laquelle la franc-maçonnerie "spéculative" aurait pris naissance au milieu du 17e siècle à l'initiative de Cromwell, sur la base de deux anciens ouvrages de divulgation maçonnique mal connus… Enfin, Jacques Tuchendler nous exposera les résultats d’une recherche passionnante sur les relations entre certains Maçons et les « prophétesses de la Révolution », Catherine Théot et Suzette Labrousse.

Quant au dernier numéro de l'année, le 192, il sera entièrement consacré au grade de Maître Ecossais. Nous nous pencherons sur ses sources et sur les différentes versions établies à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe par les grands Rites qui se fixent alors dans la Maçonnerie française. 

Le Secrétaire de Rédaction
Paul Paoloni

samedi 14 avril 2018

Petite histoire d'Emulation

Lors de la Tenue inaugurale de la Loge La Rose et le Chardon n° 1 de la LNMF, Thierry Boudignon a présenté une "petite histoire du rite Emulation" dont voici quelques extraits :
"Si, jusqu’à un passé récent, l’histoire du style Emulation était fort mal connue en France, nous disposons aujourd’hui d’un ouvrage accessible dans la collection « Que Sais-Je ? ». Cette méconnaissance dont les causes sont diverses (obstacle de la langue, impression tardive des rituels, politique d’ostracisme de la Grande Loge Unie d’Angleterre vis-à-vis de la Maçonnerie française) a, entre autre, abouti en France à faire croire que le rite des 3 premiers grades le plus pratiqué du monde est le Rite Ecossais Ancien et Accepté. C’est une profonde erreur. Le rite le plus pratiqué dans le monde –et spécialement dans le monde anglo-saxon- est bel et bien le rite anglais en général et le style Emulation en particulier.
Ce rite que les anglais appellent « The Craft » et qui est présenté comme la manifestation de la « pure et ancienne Maçonnerie » est, en réalité, dans sa forme, un des plus récents, et date du début du XIXe siècle. Par comparaison le Rite Français et le RER ont été « fixés » dès la fin du XVIIIe siècle. De plus il est le résultat d’une fusion de systèmes rituels antérieurs ce qui fait que certains le considèrent comme une sorte de bricolage ni fait ni à faire et que d’autres le considèrent comme le modèle d’un rituel fondé sur « l’Art de la Mémoire ». Ce qui est certain c’est que c’est un rituel plus difficile à comprendre qu'il n'y paraît.
Si « Emulation » a été élaboré dans les années 1810-1830, l’histoire d’Emulation commence avant Emulation. Et pour cela il faut remonter aux origines de la Maçonnerie spéculative anglaise.
[..]
Pourquoi pratiquer ce rituel ? Parce qu’il est celui de la Grande Loge mère de toutes les Grandes Loges, parce qu’il est le plus pratiqué, parce qu’il est important de comprendre comment fonctionnent les anglais fondateurs de la Franc-maçonnerie. 
Ce faisant, il ne s’agit ni de copier servilement la Maçonnerie anglaise ni de l’ignorer car, comme le disait René Guilly : « Une maçonnerie française inféodée à l’Angleterre est une maçonnerie morte et une maçonnerie française ignorant l’Angleterre est une maçonnerie qui se meurt »."
L'intégralité de ce travail est disponible en ligne sur le site de la Loge...

samedi 7 avril 2018

Le Comte de Saint-Germain et Jean-Baptiste Willermoz

"Le Comte de Saint Germain est un personnage qui ne laisse pas indifférent, cependant l’objet d’une loge d’étude travaillant avec la méthode académique historico-critique, n’est pas de juger ou d’encenser qui que ce soit mais plus simplement d’essayer de comprendre un moment d’histoire. C’est au moyen d’une partie de la correspondance de Jean-Baptiste Willermoz que nous étudierons le comte de Saint-Germain."
Ainsi commençait la conférence de Thierry Boudignon sur "le Comte de Saint-Germain dans la correspondance de Jean-Baptiste Willermoz", présentée le 8 mars 2018 dans la Loge d'Etudes et de Recherches Court de Gébelin lettre β de la LNMF.

Ce travail permet de comprendre le regard que portait Willermoz sur le Comte de Saint-Germain. Voici un extrait :
"Dans une lettre à Charles de Hesse du 15 juin 1781, il écrit :
« Je connais de réputation Monsieur le comte de Saint-Germain comme toute l’Europe le connaît. J’ai entendu parler souvent de son grand âge extraordinaire, de quelques anecdotes singulières, de ses rares connaissances dans la chimie, dans les sciences naturelles, même dans l’art des adeptes comme possédant le secret de la médecine universelle »
On aura reconnu dans ce portrait la dimension cosmopolite européenne du personnage, et quelques uns des pouvoirs extraordinaires qu’on lui attribue : une quasi immortalité, (en cela ce pourrait être aussi le portait de Cagliostro) et de rares qualités de chimiste et d’alchimiste puisqu’il connaîtrait le secret de la médecine universelle.
Mais Willermoz est un homme prudent : il réserve son jugement et reconnaît que ce qu’il sait du comte étant basé :
« sur de simples et de si vagues assertions plus dénuées (…) de preuves que de probabilités, j’ai cru devoir suspendre mon jugement sur son compte, (…) jusqu’à ce que d’heureuses circonstances (…), me missent à portée d’apprécier le tout et d’en porter un jugement plus certain. »
Ces circonstances vont arriver.
Hesse-Cassel, lui, est plus enthousiaste. La notice qui est consacrée au comte in le Monde maçonnique des Lumières p. 2454, nous le confirme. Il tenait Saint-Germain en très haute estime et parle de lui ainsi :
« Ami de l’humanité, ne voulant de l’argent que pour le donner aux pauvres (…) son cœur ne s’occupait que du bonheur d’autrui. Il croyait rendre le monde heureux en lui procurant de nouvelles jouissances, de plus belles étoffes, de plus belles couleurs, à bien meilleur marché ». Portrait flatteur et beau !"
L'intégralité de ce travail en ligne sur le site de la Loge...