dimanche 17 mars 2019

Etude de l’article RT sur le Serment du 1er grade

La Loge L'Anglaise n° 6 des LNFU vient de publier son premier travail dédié à une étude d'un article de René Guilly paru dans le premier numéro de la revue Renaissance Traditionnelle sur le Serment : "Notes sur le Serment Maçonnique du premier grade".
Un nouvel Apprenti de cette Loge vient d'en donner sa synthèse dont voici un extrait :
Le serment et la maçonnerie opérative 
Plongeons-nous alors au Moyen-Age, la maçonnerie opérative est à son apogée. À cette époque, les enjeux sont importants : on parle ici d’une maçonnerie de pierre taillées (et non pas sèches) qui a vocation à entreprendre des ouvrages d’envergure. Le choix et la  qualification des hommes qui y procéderont sont alors primordiaux.
Comment alors, un homme du métier, un maçon émérite, pourrait-il prouver ses compétences à un Maître ? Comment montrer que son apprentissage est réussi et qu’il n’est pas un simple « cowan », un ouvrier ? Par le « Mot » du maçon.
En effet, par la prononciation du « Mot », le maçon, prouve alors qu’il a toutes les qualifications requises pour le poste. On peut y voir quelque part l’ancêtre du diplôme, longtemps avant que l’écriture ne soit répandue. 
S’en suit alors la seconde interrogation : comment prendre connaissance de ce mot ?
L’obtention du Mot est conditionnée à la prestation de serment. Ce dernier vient préserver la communication dudit Mot. C’est là une notion fondamentale : si ce Mot du Maçon était révélé à quiconque n'appartenant pas au métier, il pourrait donc prétendre indûment à ces qualifications. De ce fait, la profession serait biaisée et les vrais maçons seraient alors victimes d'une dévalorisation leur savoir-faire et de leur métier.
Le serment était alors considéré comme le moyen le plus sûr de protéger le Mot, donc la profession elle-même et ses membres. 
C’est précisément cette dynamique que l’on retrouve au sein des “old charges” de la maçonnerie. Après avoir étudié et comparé le Manuscrit des Archives d’Edimbourg de 1696, le Manuscrit Chetwode Crawley de 1700 et le Manuscrit Kevan dont la rédaction est estimée entre 1714 et 1720, René Désaguliers a pu établir le serment probablement pratiqué en  Ecosse entre 1696 et 1714. 
La dynamique de ce serment est alors la même que celle présentée précédemment. L’objectif principal du serment n’est autre que la communication du Mot du Maçon. 
C’est à compter du Manuscrit de Graham en 1626 que l’on note une évolution majeure : le serment n’a plus vocation à permettre la communication du Mot, mais bien des “Secrets des maçons”. le serment n’a plus vocation à permettre la communication du Mot, mais bien des “Secrets des maçons”. 
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