Le dernier n° 209 de Renaissance Traditionnelle vient de paraître !
Ce n°209 s’ouvre par la suite d’un dossier ouvert en 2024 : « Colonnes, chandeliers et piliers : histoire polymorphe d’une triade complexe ». Dans la première partie la question des colonnes J. et B. puis celle du ternaire Sagesse-Force-Beauté. Dans cette deuxième partie, j’aborde la question des colonnes – ou des piliers » ! – et de leur attribution, plus aléatoire qu’on ne le croit, aux trois officiers principaux de la loge. Chemin faisant, je propose d’étudier, à partir de cet exemple, comment s’opère la genèse d’un système symbolique.
Dans les Varia, nos lecteurs découvriront avec beaucoup de plaisir le premier volet d’une longue étude qui en comptera six. Il s’agit de l’histoire, largement documentée et illustrée, d’une loge de Joigny, en Bourgogne. Ce travail est l’œuvre collective de la loge d’études et de recherches Jean-Luc Dauphin, de la Loge nationale française (LNF-LNFU), obédience créée en 1968 par notre fondateur René Désaguliers, à laquelle j’appartiens depuis quarante ans et dont je suis aujourd’hui le Grand Maître – même si Renaissance Traditionnelle conserve – et j’y veille ! – toute son indépendance éditoriale à son égard. J’ai toujours pensé qu’à côté de la « grande histoire » de la franc-maçonnerie, l’histoire régionale et l’histoire singulière des loges étaient autant d’approches à la fois plus vivantes et surtout riches de nouveaux aperçus sur la réalité maçonnique des temps passés. D’assez nombreuses monographies locales ont paru au cours des dernières années, et nous venons donc enrichir ce passionnant corpus.
Toujours dans les Varia, le considérable article de notre ami Philippe Langlet permet de résoudre quelques mystères à propos des différentes versions du grade de Maître Secret, l’un des plus anciens de la maçonnerie « écossaise ». Une fois encore, les rituels des grades ne tombent pas du ciel. Si on ne les contextualise pas soigneusement, si on ne les situe pas dans une série textuelle et chronologique qui fait se succéder des versions multiples, on s’expose au risque de commettre les plus graves contresens. Nous avons à de nombreuses reprises proposé à nos lecteurs des éditions critiques de rituels anciens : c’est une clé majeure pour une compréhension pertinente et profonde de la franc-maçonnerie.
Les autres rubriques vous réservent aussi de belles découvertes : ainsi, dans Francs-maçons du passé, de Jacques-Pierre Willermoz, les « Frère méconnu » du grand Willermoz, ou encore d’un emblème énigmatique présenté par Jean-Paul Le Buhan dans la rubrique Emblemata Latomorum, et enfin d’une mise au point que j’espère assez complète, dans Retour aux classiques, sur les différentes éditions de la première grande divulgation maçonnique française imprimée, Le Secret des francs-maçons, publié en 1744.
Naturellement, on retrouvera la chronique habituelle de Jean-Michel Mathonière, cette fois sur la place des « colonnes » dans l’iconographie compagnonnique – avec, là encore, quelques surprises à la clé.
On n’omettra pas, pour finir, les toujours savoureux Comptes-rendus de Pierre Lachkareff – dans ce numéro, la biographie tant attendue, et peut-être tant redoutée, de Robert Ambelain par l’incontestable maître du sujet, Serge Caillet.
Ce numéro est disponible sur le site de Renaissance Traditionnelle !