samedi 17 mars 2018

Actualités de Liber Latomorum

Lors de sa Tenue du 1er mars 2018, la Loge Liber Latomorum lettre γ de la LNMF a présenté les ouvrages suivants :


Ci-dessous un aperçu des deux comptes-rendus.

L'École secrète de sagesse, rituels et doctrines authentiques des Illuminés

"Curieuse histoire que celle des Illuminés dits de Bavière. Fondée en 1776 par Adam Weishaupt, cette société atteint son apogée en 1783. Apogée bien modeste, il est vrai, puisqu’elle ne regroupera jamais plus de quelques centaines de membres en Allemagne. Ce qui n’empêchera pas de donner naissance à toutes sortes de thèses conspirationnistes dès la fin du XVIIIe siècle avec Augustin Barruel, J. Robison en Angleterre (Proofs of a Conspiracy) et jusqu’à nos jours.
Si le but de cette société secrète non maçonnique est simple, celui de travailler au bonheur de l’humanité et s’oppose aux éléments conservateurs de la société, notamment les Rose-Croix d’Or d’Ancien Système, les Jésuites, etc., son organisation est complexe et hiérarchisée. C’est Adolf von Knigge, au début des années 1780, qui la met au point, remanie les rituels et lui donne un essor relatif. Bode, quant à lui, essayera d’imposer les vues de la société, notamment dans son combat contre les Jésuites, au convent de Wilhelmsbad en 1782, sans y parvenir. Weishaupt lui-même est très marqué par les Jésuites.
Si pour entrer dans la société, il faut être chrétien, l’enseignement est assez éclectique et les candidats doivent tenir une sorte de journal intime qui est remis aux Supérieurs de l’Ordre.
Dans la première classe, qui est la pépinière de la société, le candidat découvre 4 grades dont celui de Minerval (qui trouve sa source chez les « Architectes Africains ») prônant la pratique de la contemplation nocturne dans le silence en s’appuyant sur divers livres de sagesse et pas seulement chrétiens. Ce faisant, il apprend à connaître l’homme dans la perspective de le conduire au bien.
Dans la seconde classe (« Franc-maçonnerie »), on trouve des grades « écossais » qui témoignent d’une influence maçonnique voulue par Knigge. Lui-même était franc-maçon et pensait que la Franc-maçonnerie pourrait être une sorte de propédeutique à l’entrée chez les Illuminés.
Au sommet du système, dans la troisième classe, les « Mystères » sont enfin connus. On découvre le « vrai » christianisme, le « vrai » message du Christ qui ramènera l’humanité à sa vérité originelle.
Ainsi les Illuminés développent une sorte de philosophie de l’histoire, une discipline de l’arcane, réservée à une élite : il aurait toujours existé des écoles secrètes de sagesse dans lesquelles se serait conservée la sagesse originelle, la haute sagesse. La Franc-maçonnerie, elle-même, serait l’héritière, peut-être sans le savoir, de cette sagesse du Christ.
Ils préconisent aussi une méthode d’action dans le monde. Les Illuminés, le bons –dans le secret qui les protégera des persécutions du mal- doivent inciter les humains, qui sont plutôt malléables, au bien et jusqu’à la création d’un gouvernement mondial qui ferait triompher le bien sur le mal comme l’a voulu le Christ.
Mais bientôt Weishaupt et Knigge se brouillent. Les derniers rituels ne sont pas rédigés. En 1785, les Illuminés sont dénigrés, notamment par les philosophes rationalistes, et si Weishaupt essaye, un temps, de justifier son entreprise, il abandonne bientôt la partie. La légende est alors en marche.
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La suite sur le site de la Loge...

The Masonic Magician : The Life and Death of Count Cagliostro and His Egyptian Rite

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La Maçonnerie de Cagliostro, qui voulait s’intégrer dans la Maçonnerie de son temps, se présente comme un système de Hauts grades « égyptiens » (non au sens de l’Egypte antique que nous connaissons aujourd’hui), déchristianisé (mais non au sens antichrétien d’aujourd’hui) c’est-à-dire se référant au Dieu unique hébraïque, commun aux 3 religions du Livre. Elle recherche non une transformation « initiatique » de ses membres mais une communication avec le monde des anges par le biais de médiums.
Les auteurs s’interrogent enfin sur les raisons du relatif succès d’une telle Maçonnerie. Ils pensent trouver une explication dans le climat religieux intolérant du continent qui, contrairement au climat religieux tolérant britannique, favoriserait une réaction contre lui en suscitant un intérêt particulier pour les sociétés plus ou moins secrètes."
L'intégralité du compte-rendu sur le site de la Loge...